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Courir sa Terre...!

Suivre un ruisseau sans rien lui demander.

29 Janvier 2020


Je me suis fais mal cette semaine, en intensifiant le vélo et les exercices prévus. J’ai boité pendant deux jours. J’ai un peu la sensation d’un retour à la case départ et surtout ne réclamer pas les deux cent dollard. Je suis inquiet évidemment. Je revois Hugues dans quelques jours. Je ne sais pas comment il pourrait cette fois trouver du positif dans tout cela. Je commence à avoir la ferme conviction que ma prochaine course sera effectivement au mois de Mars… Si tout va bien. Je ne vois pas vraiment la lumière au bout du tunnel.


J’ai couru toute mon enfance. J’ai été élevé à la campagne et à l’époque, sans le savoir je faisais déjà de la trail. Je courais dans les sentiers de nos terres abitibiennes entre la rivière Vassan et la mythique rivière Harricana. C’était mon lieu d’entrainement, mon stade, mon centre sportif, mon gym. Sinon, je courais dans le rang 4 et 5 qui menait au village et au magasin général, maintenant appelés Chemin du Pont Champagne, sur les routes en gravier poussiéreuses, en me faisant poursuivre par tout les chiens débiles qui y habitaient. J’en étais même venu à courir avec un batte de baseball en bandoulière. C’est clairement déjà à cette époque que j’ai découvert l’entrainement par intervalles, un peu malgré moi. C’était très ludique à bien y penser, ou du moins très interactif. En fait, à cette époque le sport faisait totalement parti de ma vie, de mon mode de vie. J’ai joué au soccer de l’âge de 10 ans jusqu’à mes 22 ans environ. Des dizaines d’heures d’entrainement par semaine en équipe et en solitaire, dans la forêt ou sur les terrains. Très jeune, j’étais déjà assez fort en athlétisme, naturellement, l’hérédité je suppose, du moins c’est ce tout le monde semblait croire. Mes deux parents étaient professeurs d’éducation physique à mon école secondaire, donc évidemment pour la majorité de mes connaissances à l’école, c’était la seule raison pourquoi le sport était facile pour moi. Pas à cause du fait que je m’entrainais sans arrêt, pas à cause de mon entêtement acharné, pas à cause de ma soif de compétition, non, parce que mes parents étaient prof d’éducation physique.


Mon père , tous les automnes, était en charge de préparer les parcours de cross-country pour son école secondaire. Et moi encore au primaire, j’allais déjà avec lui, préparer, vérifier, tester, courir les parcours. Les mêmes parcours que je gagnerai quelques années plus tard à mon arrivée à la grande école.


Je courais donc pour m’amuser, je courais pour performer, je courais beaucoup pour gagner. Je jouais au soccer quatre saisons sur quatre, à l’extérieur l’été et en gymnase l’hiver. Je courais tout le temps. Je le réalise seulement maintenant. A quinze ans je faisais trois entrainements en équipe par semaine et deux matchs et ce toute les semaines de l'année. On courait tous ensemble à l’entrainement, notre coach nous faisait courir de l’école jusqu’à l’aéroport en plein hiver (9-10km), en plein hiver abitibien, à Val-D’Or, par n’importe quel temps. Et dans mes temps libres je m’entrainais à courir dans la forêt ou en sentier ou sur le gravier, à traverser le champ dans 3-4 pieds de neige poudreuse habillé comme un bucherons. Plus jeune j’étais très fort en course d’endurance et plus tard vers 15-16 ans, mes jambes ont commencées à se développer, à prendre de la masse et j’ai commencé à prendre de la vitesse. Beaucoup de vitesse. A ce moment j’étais champion local et régional de 100m comme de 2000m et de différentes distances de cross-country. Déjà à cette époque je connaissais déjà le bonheur de courir ma terre.

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